[Entrevue] thisquietarmy
Le musicien Eric Quach est l’un des artistes les plus fascinants que j’ai eu la chance de rencontrer dans mes nombreuses années d’escapades musicales. Son aura mystérieuse, ses techniques hors du commun et son inépuisable créativité font de lui une véritable inspiration. Depuis un long moment, l’idée de réaliser une entrevue avec lui me trainait en tête.
Suite à la sortie de son imposant nouvel album intitulé Métamorphose, il était hors de question de rater cette opportunité. Cette sensationnelle création est parue le 13 février dernier sur sa propre maison de disques, TQA Records. Ses généreuses réponses vous permettront certainement d’apprendre une tonne d’informations sur son intéressant parcours qui est pour le moins atypique.
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Cela fait maintenant près d’une quinzaine d’années que tu parcours la planète avec ta guitare et tes nombreuses pédales. Est-ce que tu imaginais mener ce genre de vie lorsque tu étais plus jeune?
Étant introverti et timide de nature, ça ne faisait pas du tout partie de mes rêves de jeunesse; j’avais toujours associé la musique à une expression extrovertie et exhibitionniste. Mais j’ai grandi avec la musique, j’allais à des concerts et festivals de rock alternatif à grande échelle, quoiqu’à ce moment-là, j’étais à l’abri des scènes punks et underground. C’était plutôt pendant mes années universitaires, avec la scène indie rock montréalaise des labels comme Grenadine Records, Blue Skies Turn Black et Where Are My Records, les radios universitaires CKUT, CHOQ et CISM, les magazines et journaux Emoragei, Mirror et Voir, les forums de discussion 20Hz et Stillepost de la scène montréalaise, les groupes de discussion Yahoo! sur GY!BE, tout cela m’a mené à fréquenter des petits lieux comme la Casa del Popolo. Dès la première année d’ouverture de la salle en 2000, j’ai pu assister à des performances plus intimes et découvrir des musiques actuelles, concrètes, avant-gardistes et expérimentales des artistes sur Alien8 et Constellation. En côtoyant cet environnement dont les barrières entre l’art et l’artiste n’étaient qu’illusoires et sans prétention, ça m’a donné le goût d’essayer de m’exprimer par le biais de ce médium, sans même savoir que c’était ce dont j’avais besoin. Je n’ai donc jamais eu la curiosité d’essayer un instrument jusqu’à cette période, qui fait maintenant un peu plus d’une quinzaine d’années, comme ta question l’introduit.
Quels artistes t’ont le plus influencés à te lancer en musique, à prendre un instrument et à y dédier d’incalculables heures?
En matière de structure, je recherchais l’opposé des couplets-refrains à 3 accords aux voix gossantes en avant-plan, sans toutefois tomber dans l’académique classique; il a fallu fouiller plus loin que les trames sonores de film, la musique électronique IDM, l’ambiant, le post-punk, la new-wave, les Pink Floyd et Radiohead. Mais c’était les Godspeed, Silver Mt. Zion, Fly Pan Am, Swans, Do Make Say Think, Mogwai, Labradford, Low, Tarentel, Sigur Rós qui avaient déclenché le déclic; ça venait me chercher tout en restant dans un calibre quand même assez simpliste et minimaliste au niveau de l’instrumentation. Pour ce qui est de la texture, j’ai toujours été attiré par le son de la guitare sauf lorsqu’elle en sonnait comme une, c’était des groupes à guitares et des guitaristes qui ont su transformer leurs sons par le biais de pédales et qui utilisaient d’autres outils en temps réels pour créer de gros murs de sons synthétiques et vibrants, oscillant entre l’analogique et le numérique, tel le shoegaze, space-rock, psychédélique des Slowdive, My Bloody Valentine, Cocteau Twins, Spiritualized, Verve, Ride, Lush, loveliescrushing, Flying Saucer Attack, Tim Hecker, Stars Of The Lid, Brian Eno et Robert Fripp.
Par ailleurs, j’ai toujours été plus obsédé par les processeurs d’effets que par la guitare elle-même, que je voyais plutôt comme un générateur de signal. Mon parcours en tant que guitariste autodidacte a toujours progressé dans le but de transformer et transcender le son de la guitare, et à repousser les frontières de l’expérimentation tout en restant dans un registre mélodique et ordonné. Toujours à ce jour, je ne sais pas lire la musique ni associer un timbre à une note, je n’ai aucune notion musicale, je ne sais toujours pas ce que veut dire «jammer en E». Pour moi, ça a toujours été des types de sonorités différentes les unes des autres, qui peuvent se superposer les unes par-dessus les autres pour donner autre chose, comme des équations mathématiques avec des résultats instinctuels et émotifs, d’où l’importance des pédales de délais et boucles-échantillonneurs. Pour ce qui est de jouer avec les autres, c’est pas mal le même principe et je le fais aisément à l’oreille, souvent avec des musiciens beaucoup plus expérimentés que moi, certains qui ont même étudié la musique toute leur vie. Le fait que pour la plupart, ils sont plus impressionnés par mes techniques «hors du cadre» que j’étais intimidé par les leurs, m’a donné confiance en cours de route et m’a permis de poursuivre mon cheminement sans me soucier de la pureté des règles de l’art de la musique ou de l’instrument.
Malgré quelques projets collaboratifs comme Destroyalldreamers, Mains De Givre et Ghidrah, tu laisses paraître la majorité de tes albums en solo sous le pseudonyme thisquietarmy. Qu’est-ce que te pousses à œuvrer en solitaire, est-ce la liberté créative, la flexibilité, etc?
Les statistiques de collaborations et de groupes doivent pas mal ressembler à celles des relations en couple monogamique et polygamique. Quand tu enlèves le côté relationnel de la chose, les sentiments, les échanges et que tu te concentres sur un projet qui est juste à toi, ça te permet de développer tes capacités et les pousser à des extrêmes, pour le meilleur ou pour le pire. Il se peut aussi que tu perdes le cap en cours de route ou que tu finisses par te perdre, mais c’est pareil en couple, en trio, en quatuor, etc. La différence c’est l’indépendance et l’absence du compromis, tout simplement. Après, rien ne m’empêche d’avoir des invités de type «coup d’un soir» de temps en temps, pour développer ou créer de nouvelles idées.
Ton nouvel album intitulé Métamorphose est une expérience riche et d’une profondeur incomparable. Comment es-tu arrivé à trouver la détermination et le temps pour composer un album de plus de deux heures?
Les morceaux ont été enregistrés sur plusieurs sessions, initialement le but était lié à mon concept I Heart Drone, une parution en édition spéciale et limitée à 50 copies dont chacune comporte une œuvre visuelle unique de 5″ x 5″ sur un canevas de bois, dessinée à la main (la ré-édition I Heart Drone XL étant une œuvre de 8″ x 8″ peinturée à la main). Pour pousser la chose encore plus loin, je voulais également que chaque copie ait un morceau unique. Après deux douzaines de morceaux enregistrés, j’ai abandonné l’idée, car je trouvais que ça prenait beaucoup d’énergie pour un concept artistique avec finalement trop peu de retombées, et qu’il serait plus judicieux de se concentrer sur un album classique. L’exercice m’avait forcé d’enregistrer avec une direction stricte et établie tout en respectant un certain standard de qualité pour chaque pièce, qui au final, est devenu un album concept double lorsque j’ai commencé à découper les morceaux de façon cohérente, auquel j’ai associé le poème de Meryem Yildiz comme thématique de l’œuvre. Avec cet album, je voulais également retourner aux racines du projet qui étaient plus ambiantes de nature que mes récents albums et morceaux black métal, industriel, post-rock, etc, soit sans programmation de batterie synthétique.
Tes nombreux voyages à travers le monde ont fort probablement su te transformer grandement en tant que musicien et être humain. De quels pays ou villes retiens-tu les expériences les plus fortes de ta carrière?
C’est difficile de n’en faire sortir que quelques-unes parmi mes quelques 500 concerts dans plus de 35 pays. Celui qui m’a peut-être le plus marqué pour des raisons sentimentales, c’était à Hanoï au Vietnam, le pays natal de mes parents. Étant né à Montréal, j’ai pu voir de mes yeux ce qu’il en était ou plutôt ce qu’il en est devenu et j’ai pu me connecter à la scène expérimentale de Hanoï qui s’était avérée très émergente, dynamique et vivante; un contraste surprenant face à la propagande rigide du leur gouvernement totalitaire.
Il y avait également de bonnes surprises en Amérique du Sud, où grâce à l’internet, les nouvelles musiques franchissent les frontières et l’on sent que les amateurs de musique sont assez affamés pour de nouvelles choses. Lorsqu’un artiste ose venir de loin, il y a une attention médiatique indépendante considérable à son œuvre et son cheminement, même s’il n’a jamais été diffusé dans leur territoire. À Santiago par exemple, mon concert était présenté à guichets fermés. À Buenos Aires, ils ont carrément conçu la première d’un festival intitulé Drone Celebration pour que je puisse performer en tête d’affiche, en tant que pionnier et représentant issu des scènes de musique drone contemporaine où une dizaine d’artistes et groupes locaux de tous genres confondus liés au drone (traditionnelle, électronique, expérimentale, métal, folk etc.) ont joués avant moi.
Avec plus de 315 concerts en Europe, il est impossible d’ignorer le vieux continent où, en général, les gens sont très ouverts aux scènes expérimentales. Je pourrais en nommer plusieurs, dont mon concert en forêt au Dunk! Festival en Belgique, à Milan dans une salle de cinéma pour un festival de film avec Philippe Leonard aux visuels 16 mm (GY!BE, Collectif Double Négatif), à l’Église St-Merri dans le cadre de la Biennale d’arts numérique Némo à Paris, à Porto pour l’Amplifest, ainsi que mes nombreuses prestations dans la scène Berlinoise, où j’y ai joué plus d’une vingtaine de fois, soit le plus de fois après Montréal.
Avec la multitude d’endroits que tu as explorés durant ta carrière, as-tu déjà songé à te relocaliser dans une autre ville? Un endroit où la logistique de tournée serait plus simple et les opportunités seraient plus nombreuses pour un musicien expérimental?
Cette idée est constamment dans les parages, et le sera peut-être pour longtemps. Se relocaliser dans un autre pays vient avec un autre paquet de troubles liés aux visas, impôts, assurances, bureaucratie, comptes de banque, etc., auxquels je n’ai pas envie de faire face. La musique seule n’est pas une assez bonne raison de déménager, car peu importe où j’habiterai, tous les voyages me feront revenir au même point de départ, si je déménageais à Berlin par exemple, je serais coincé dans un pattern d’itinéraire de tournée «ville – loop – ville» qui deviendrait également ennuyeux et coûteux selon moi, ce qui reviendrait un peu à faire les trajets-weekends Montréal-Trois Rivières-Québec ou Montréal-Ottawa-Toronto. Alors que d’ici, je peux planifier une tournée qui commence au Portugal et qui finit en Russie, tout en maximisant les dates, ensuite rentrer chez moi où je peux composer, enregistrer et vivre dans un endroit familier.
Les tournées sont plus avantageuses financièrement lorsqu’elles s’effectuent sur une plus longue période déterminée que sur plusieurs allers-retours, tant qu’elles sont optimisées. Ce qui me pousse à être créatif dans le booking, en faisant plus de recherches pour trouver des promoteurs afin de passer par des villes et des scènes en dehors du circuit normal, de jouer dans des lieux atypiques qui peuvent souvent s’avérer étonnants. L’intensité et l’élan des tournées favorisent également le développement de mes performances, à improviser, à acquérir de l’expérience, ce qui est plus difficile à faire lorsque les performances ne surviennent que par poignées de dates, de façon sporadique.
D’autre part, j’ai tendance à étirer mes séjours pour vivre à Berlin pendant plusieurs semaines ou quelques mois par année avant ou après mes tournées, lorsque mon appartement à Montréal est occupé.
Imaginons que la musique n’aurait pas fait partie intégrante de ta vie, quelles autres passions/carrières aurais-tu aimé explorer?
La musique m’a servi comme véhicule de survie et de libération, non seulement pour ma liberté d’expression créative, mais aussi pour ma liberté fondamentale en dehors de la grosse machine corporative liée à notre société de consommation. Avant de commencer à faire de la musique, j’étudiais en génie mécanique et avant d’y consacrer ma carrière, je travaillais comme ingénieur entre autres dans le domaine de l’hydroélectricité et ce pendant plusieurs années. Ces projets d’ingénierie avaient des répercussions majeures sur notre économie, notre société, notre environnement, notre vie de tous les jours et mes longues années impliquées dans ce laid monde corporatif ont été l’une des sources primordiales de mon mal de vivre et de questionnements d’ordres existentiels.
Je ne regrette pas du tout ce choix, bien au contraire, mais ça a pleinement affecté ma présente carrière en tant qu’artiste où je considère avoir complètement délaissé mon rôle en tant que «citoyen responsable et productif de la société» pour me tourner vers un projet artistique très personnel, individuel et égoïste. C’est un peu ma façon apathique de dénoncer et dénigrer les maux universels et de tenter de récupérer ce qui reste de mon âme. Tant mieux si les gens se retrouvent dans mon expression et si ça peut les aider à passer à travers leurs propres épreuves de vie.
Si j’avais été plus en possession de mes moyens, si j’avais plus de confiance, ou si j’étais carrément une autre personne, peut-être que j’aurais exploré des domaines visuels, créatifs ou plus balancés (architecture, design graphique, animation, etc.). Toutefois, en me connaissant aujourd’hui, je vois mal comment j’aurai réussi à endurer cet environnement d’esclavage et de prison corporative, et surtout de travailler sous l’autorité de quelqu’un d’autre et au profit de quelqu’un d’autre. Donc c’est plutôt fataliste comme choix de réponses.
Tu es l’un des artistes les plus productifs que j’ai eu l’opportunité de rencontrer. Tes parutions se succèdent à une vitesse exemplaire, tu performes fréquemment à Montréal en plus des longues tournées et tu gères aussi le label TQA Records. Le temps que tu investis dans tout ces projets est considérable, parviens-tu à vivre de ton art?
Le fait de pouvoir vivre de mon art a beaucoup à voir avec ma carrière précédente, dont je me suis servi pour préparer le terrain pendant 7-8 ans, en faisant des choix de vie et des sacrifices. Ainsi, j’ai pu me consacrer à mon art pendant une certaine période de probation, ce qui m’a permis d’exploiter des opportunités qui m’étaient présentées à ce moment-là. Par après, chaque décision avait un impact sur les conséquences et la continuité de pouvoir «vivre de mon art» au jour le jour. J’ai également beaucoup changé mon mode de vie, mon niveau de consommation, réduit mes dépenses pour pouvoir en profiter le plus longtemps possible.
Ces choix de vie sont étroitement liés aux tournées et également au fait que je fonctionne toujours de manière très DIY, qui est aussi un choix, refusant des offres qui m’auraient permis de déléguer certains aspects de ce travail, de l’enregistrement au mixage, graphisme et visuels, communication et marketing, booking et planification, logistique des tournées, accords avec les nombreux labels qui sortent mes disques, gestion de mon propre label, etc. Tous ces éléments m’ont permis d’optimiser la rentabilité de mon art sans toutefois en perdre le contrôle et surtout garder ma liberté.
Tu invites fréquemment des musiciens à t’accompagner pour des performances spéciales, est-ce que c’est quelque chose que tu affectionnes particulièrement? Aurons-nous droit un jour à une version de thisquietarmy qui contiendra plusieurs membres permanents?
Je n’aime pas trop la notion de permanence, autant la permanence de l’ajout d’autres membres que la permanence de thisquietarmy en solo. C’est devenu en quelque sorte un débat interne, car en général, je laisse toujours beaucoup de place aux invités, ce qui change grandement l’aspect créatif et le fonctionnement temporel de thisquietarmy, pour le meilleur et pour le pire. J’aimerais tenter de faire une tournée en «full band» pour aussi présenter le projet sous une forme nouvelle, car je suis conscient que ça se prête bien en scène, puisque je l’ai fait à plusieurs reprises à Montréal. Par contre, cela représente un défi financier assez difficile à gérer, et la notion de permanence nuirait justement à l’aspect «vivre de mon art» et donc à mon mode de vie courant. Il faudrait que la version thisquietarmy full band puisse exister qu’en sous-projet temporaire de thisquietarmy, mais de façon récurrente. Le côté rock de cette version limite également le contexte des performances à certaines scènes, alors que l’aspect solo est beaucoup plus flexible.
Pour terminer, qu’est-ce que l’avenir rapproché de thisquietarmy nous réserve? Est-ce que des projets spéciaux verront le jour prochainement?
Je travaille sur un album «full-band» avec les musiciens montréalais (Marco à la batterie et synthé, Charly à la basse et trompette) qui s’étaient joints à moi lors de ma dernière performance en groupe à Montréal l’hiver dernier. En parallèle, je collabore et j’échange des pistes avec plusieurs autres batteurs, soient Aidan Girt (OSB/1-Speed Bike, GY!BE), Eric Craven (Hangedup, 1/4 Tonne, Dropdead), Tom Malmendier (L’Oeil Kollectif et batteur belge free jazz impro) et un autre jeune batteur Berlinois de style hardcore/métal. Il y aura également une collaboration avec Black Givre (Sam Bobony d’Avec Le Soleil Sortant De Sa Bouche) à la batterie pour une performance au festival Ibrida Pluri le mois prochain. On verra ce que chacune des collaborations finira par donner. Du côté de mon projet Hypnodrone Ensemble à Berlin avec Aidan Baker et trois batteurs, on prévoit composer et enregistrer des nouveaux morceaux lors de mon prochain passage en Europe. Après 128 minutes sans batterie sur Métamorphose, il y en a beaucoup en vue.
Pour ce qui est des prochaines sorties déjà à l’usine de pressage, un nouvel album solo intitulé Democracy Of Dust sortira au printemps sur l’étiquette Midira. Le titre et les sonorités sont des clins d’œil au courant politique dystopique ainsi qu’à la vague rétrofuturiste, puisqu’il est principalement composé d’échantillonnages de synthétiseurs que j’ai enregistrés lors de ma résidence au studio Dissenso à Sao Paulo, au Brésil, l’hiver dernier. Également ce printemps, un album collaboratif avec le groupe sardinien Thank U For Smoking sortira sur le label italien Subsound, pour lequel nous jouerons quelques dates en Europe au mois de mai. J’effectuerai aussi d’autres dates en solo lors de cette tournée, dont le festival Geneva Doom Days avec Dälek, Ash Borer, Oranssi Pazuzu et autres en Suisse.
Et pour finir, depuis plus d’un an, je travaille sur un recueil de photos accompagné de textes et d’anecdotes qui prendra la forme d’un livre d’environ 500 pages. Celui-ci retracera les tournées que j’ai entamées en Europe, en Asie et en Amérique du Sud pendant les 7 dernières années (16 tournées au total) lorsque j’ai commencé à tourner à l’étranger. Il sera sûrement accompagné d’une trame sonore et il devrait voir le jour cet été.
Merci pour ton temps!
- Révision du texte par Geneviève Larouche.