[Recommandation] Xeno & Oaklander
Cela fait déjà un bon moment que je voulais vous présenter l’ingénieux duo Xeno & Oaklander. Oscillant entre plusieurs sphères de la musique électronique, cette paire de musicien(ne)s excessivement talentueux(ses) est l’un des projets les plus respectés dans le milieu. Il m’aura fallu un peu de chance pour les découvrir, puisqu’à la sortir d’un concert d’une lourdeur abusive, je me suis retrouvé par hasard devant eux lorsqu’ils étaient en pleine action dans la salle voisine. Malgré l’injection d’une surdose de décibels en début de soirée, aussitôt que j’ai posé mon pied dans la pièce, je suis tombé sous leur charme infaillible. À la fois vivantes et entrainantes, les compositions de Liz Wendelbo et Sean McBride sont si convaincantes qu’il est terriblement facile de s’y abandonner. C’est le genre de prestation qui ne laisse personne immobile dans l’assistance, peu importe votre état d’esprit, votre corps vous obligera à vous remuer. Les ayant captés l’an dernier peu après la sortie de leur cinquième album intitulé Topiary, j’aurais difficilement pu demander mieux comme fin de soirée. C’est une découverte qui occupe fréquemment de l’espace dans mes listes de lectures depuis ce temps. Actif depuis 2004, j’ai du mal à croire que j’ai mis douze longues années avant de tomber sur leur délicieux synth pop à saveur très variable. Comme le bon vieux dicton le mentionne si bien; il vaut mieux tard que jamais.
À peine un après la parution de cet album marquant, le duo est déjà de retour avec Movements II sur leur maison de disque habituelle, la célèbre Ghostly International. Ce deuxième volet de la série Movements est la suite logique de la première version parue en 2015, proposant un détour de leur sonorité dansante et accrocheuse. Le chant est mis au placard et la majorité des titres flirtent avec la musique ambiante, un écart de conduite qui ne fait absolument pas mal paraître Xeno & Oaklander. Il s’agit plutôt d’une démonstration de la vaste gamme de capacités que ces deux artistes ont en leur possession. Favorisant une approche plus organique et réelle de la musique électronique avec l’utilisation de synthétiseurs analogiques, il n’est pas étonnant de les voir déraper légèrement avec ce qu’ils ont sous la main dans leur studio de Brooklyn. Le simple visionnement du groupe en prestation vous prouvera que Sean est un véritable magicien derrière ses claviers. Il domine ses machines comme peu de musiciens savent encore le faire dans ce style qui a tendance à s’automatiser davantage avec les années. Certes, la magnifique voix de Liz nous manque sur cette dernière offrande, son adorable accent français est toujours très agréable à entendre. Soyez sans crainte si vous préférez leur matériel qui active les planchers de danse, ils reviendront certainement à l’assaut avec un album plus direct dans les prochaines années, pour patienter il suffit simplement de vous remettre le dévastateur Par Avion. Vous pouvez également vous égarer en écoutant la multitude de jeunes artistes qu’ils ne cessent d’influencer, en débutant par la très talentueuse musicienne montréalaise Xarah Dion.
Pour un aperçu de leur déroute en territoire ambiant…
Pour une mélodie qui vous restera en tête pendant des jours…
Pour un chant des plus envoutant…