[Recommandation] Tettix Hexer – The Great Vague
Dans l’incessante répétition du quotidien, la musique qui sort de mes enceintes est devenue un simple fond sonore, comme une présence rassurante mais finalement inaudible.
Dans l’incessante répétition du quotidien, la musique qui sort de mes enceintes est devenue un simple fond sonore, comme une présence rassurante mais finalement inaudible.
Trois décennies après le projet Techno Animal, Kevin Martin (The Bug) et Justin Broadrick (JK Flesh) se réunissent à nouveau pour renouer avec des sonorités hip-hop aux influences noise sous un nouvel alias, Zonal. Une continuité de ce qu’ils ont exploré jusqu’à The Brotherhood Of The Bomb, toutefois plus abouti, et même plus dense encore.
Avant l’orage électrique, il y a cette atmosphère lourde et pesante que l’on peut à peine distinguer se déposer subtilement sur nos pores. Ce n’est pas encore tout à fait la tempête, mais le calme est déjà absent.
Le compte à rebours est officiellement commencé. Comme une hirondelle annonce le printemps, la première vague d’artistes confirmé·e·s pour la 20e édition du festival MUTEK nous permet d’envisager une semaine absolument incroyable à la fin août.
Telle une déviation dans l’expérience subjective du réel, la musique du duo irlandais Lakker se révèle comme un véritable électrochoc. Au fil des dix pièces de leur dernier album Época, paru sur R&S Records, notre conscience est prise malgré elle d’une impression de dérèglement dans son fonctionnement habituel.
Et si le temps n’existait pas, qu’il n’était qu’une diffraction. Plutôt qu’un concept linéaire, il se découvrirait en onde aux innombrables fluctuations, un peu comme ces ondes qui se déploient pour créer le son.
Rares sont ces moments de contemplation musicale où le temps semble se jouer de sa dimension linéaire. C’est néanmoins ce qu’offre Goncalo Penas avec Ego De Espinhos paru sur Subtext.
Lorsque Sex and Death de MC Homeless est parvenu jusqu’à nous, je n’avais qu’une idée en tête: faire découvrir cette album à Stéphane Garon, illustrateur, qui a, en plus d’un talent incroyable pour produire des œuvres visuelles, une fine oreille lorsqu’il s’agit de hip hop.
La neige ankylose l’ouïe. Toute sonorité est étouffée, discrète, lointaine. Les basses fréquences perdurent alors malgré le givre qui paralyse les corps. Plongés dans une sorte de savasana où les synapses reconnectent avec l’essence pure du son. L’hibernation. Une mise sur pause, vaine tentative d’exister sereinement et hors du tumulte.
L’océan. Immense, insondable presque. Une kyrielle de strates bleues entre les sombres profondeurs et le tumulte de sa surface. Un espace de solitude et de silence, de fracas et de tempêtes.
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