[Recommandation] Machino – Ola
Après quelques sorties résolument lugubres, l’artiste d’origine mexicaine Machino, que vous avez peut-être remarqué lors de notre liste de lecture sur New York Haunted, augmente considérablement le nombre de BPM avec son plus récent Ola. Et c’est possiblement l’influence de ses nouveaux amis de l’étiquette parisienne Måinmise Records, qui publiait cet EP le 31 janvier dernier.
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle cadence réjouira les amateurs de hardtechno et de planchers de danse qui virent au cauchemar. Les inspirations industrielles de la pièce éponyme sont perceptibles dès ses premières notes qui nous balancent une basse puissante et granuleuse, impossible à ignorer. Ces influences EBM se font davantage sentir sur Bleid, qui rappelle certainement les périodes les plus sombres de Terence Fixmer, par exemple. La thématique est claire et l’homogénéité de l’album ne laisse aucun temps mort.
Après les synthétiseurs glauques de mise, des paroles presque inaudibles viennent teinter l’intégralité des titres et nous transportent dans des mondes dystopiques, tantôt ravagés par des créatures directement sorties d’une histoire de Lovecraft, tantôt envahis par une armée de robots vengeurs, comme avec Iglesia.
Si vous n’en avez toujours pas eu assez, ZZ Plant arrivera à vous achever ensuite avec une autre bassline démesurée, qui ne démord pas un seul instant. Le morceau à écouter est assurément Puente, qui propose au final la pièce phare de l’ensemble. Son rythme insoutenable et ses percussions rapides offrent un tour de montagnes russes effréné qui vient conclure cette parution d’une assez belle manière.
Bref, ce nouveau tournant plus «dancefloor» que nous présente Machino avec son dernier Ola est terriblement efficace. Espérons une récidive très prochainement.
Pour acheter l’album, c’est ICI.
Paru le 31 janvier 2019 sur Måinmise Records.
- Révision du texte par Sandra.