[Scène Française] Wolf City – Early Warning Signs Of The Apocalypse
Les sonorités crasseuses et perturbantes de Sonic Youth auront inspiré beaucoup de musiciens et musiciennes au fil du temps et en quelque sorte redéfini ce qu’il était possible de faire avec une guitare en mains. C’est de cette manière que la flamme pour la distorsion et les sons impurs de Ben s’est allumée. Le producteur français habitant les banlieues parisiennes a débuté son projet solo Wolf City en 2014 et en est déjà à son septième album avec la parution d’Early Warning Signs Of The Apocalypse. Je vous avertis d’entrée de jeu, si l’écoute de ce nouveau matériel vous a plu, vous avez du rattrapage à faire avec le travail de ses six premières années d’existence, plusieurs heures de plaisir à l’horizon!
Avec son plus récent ouvrage, Ben repousse ses limites et continue son évolution musicale pour l’amener à un autre niveau, s’éloignant un peu du rock, mais en ne demeurant jamais bien loin. Né d’un désir d’offrir des compositions de son temps et de son époque avec EWSOTA, il atteint directement sa cible avec une combinaison de styles innovateur et rafraîchissant. Le résultat s’apparente donc à du noise trap avec des influences rock, mais également afrofuturistes alors que l’utilisation d’instruments traditionnels ancestraux occupe une place de choix dans les créations.
La ligne directrice de l’album est claire, les douze titres forment un tout, un assemblage compact et uni qui présente une écoute fluide et plus qu’originale. Wolf City exploite une variété importante de styles en les écrasant les uns contre les autres, les transformant et en y retirant le maximum pour en sortir avec un produit brut et intense. Early Warning Signs Of The Apocalypse porte une énergie addictive qui vous fera en redemander, ce qui est une bonne chose, car pour bien saisir l’ampleur de cet album, il est primordial de le jouer à plusieurs reprises.
À quoi vous attendre? À des rythmiques hip-hop bien noisy et invitantes comme on l’entend si bien sur All Blacks ou Clowns; à un chant imparfaitement attachant et un accent anglais plus que charmant qui nous accompagne tout au long de ce disque; à des morceaux dense, étourdissant, mais toujours à point comme Fight!, mais surtout à une musique riche et dynamique comme il s’en fait peu! Soyez sans crainte, Ben travaille déjà à la production de son huitième album, son efficacité ne s’arrêtera pas de sitôt!
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Paru le 27 avril 2020.