[Entrevue] Loop Sessions DMV
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Ça fait déjà plusieurs années que nous voyons passer le nom de Loop Sessions à droite et à gauche, mais nous n’avions jamais réellement eu le temps de nous informer correctement sur ce fantastique projet. Quoi de mieux pour en apprendre davantage à son propos qu’une entrevue avec deux membres de longue date comme Mahdi et Mark. Établie à Montréal, cette initiative s’exporte à travers le monde et plus récemment dans la région métropolitaine de Washington, où Loop Sessions DMV est né. Porté par Mags (Lux Magna, Strange Froots) et de nombreuses autres personnes comme Nancy de Grimalkin Records, ce chapitre s’installe rapidement et présente des événements forts agréables, même en temps de pandémie. Afin de découvrir, ou tout simplement en connaitre plus, sur un projet extraordinaire, nous vous offrons cette généreuse entrevue en compagnie de Mags, Mahdi, Mark et Nancy. Bonne lecture!
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Loop Sessions a été fondé en 2016 par The Loop Pilots et Artbeat Montreal et organise des événements rassembleurs depuis ce jour. D’où est venue l’idée derrière ce projet dynamique et original et pourquoi avoir choisi cette formule peu conventionnelle?
Mahdi: Loop Sessions est une initiative de Lou Piensa (de Nomadic Massive) et moi qui formons ensemble le duo The Loop Pilots. Nous avons réalisé notre album And then… The Sea en novembre 2015. En janvier 2016, j’ai accompagné Lou au Brésil pour une série de concerts avec d’autres membres de Nomadic Massive. J’ai eu droit à toutes sortes de découvertes musicales pendant un mois et l’une d’entre elles a été ce café/record shop de São Paulo nommé Casa Brasilis, où nous avons présenté le nouveau projet de Loop Pilots en live. Les deux fondateurs, Rafa Jazz & Bruno Borges organisent tous les mercredis une soirée appelée Beat Brasilis. C’est essentiellement le concept de Loop Sessions. Nous avons participé à deux sessions et avant de rentrer à Montréal, nous leur avons demandé si nous pourrions exporter le concept du projet chez nous. On savait que notre communauté de beat makers était très dope et on savait que ce genre de rassemblement allait plaire à quelques-uns.
C’était tout naturel pour Lou et moi de s’associer avec Artbeat Montreal puisqu’ils étaient déjà très impliqués dans la scène beat making depuis plusieurs années. Il restait seulement à trouver un endroit où le faire. J’ai tenté ma chance avec Le 180g qui avait récemment ouvert ses portes en ville et qui, comme Casa Brasilis, était à la fois un café et un magasin de disques. Ça ne pouvait pas mieux tomber pour nous. Je n’étais pas sûr si Christophe et Charles-Etienne, les propriétaires du lieu, allaient accepter de collaborer avec nous. Le jour où j’ai expliqué le projet à Christophe et qu’il a tout de suite accepté a été l’un des plus beaux jours de ma vie.
Mark: En tant que co-fondateur d’Artbeat Montréal (Sevdee, Markings aka shmings et moi), j’organise des événements et des concerts axés principalement sur les beats depuis 2011, ce qui m’a aidé à construire et à solidifier la communauté montréalaise de beat. Quand The Loop Pilots nous ont approchés pour mettre en place cet événement, ça avait beaucoup de sens et ça remplissait notre mandat en plus de créer un espace où les gens pouvaient se rassembler, créer et partager leurs beats dans une ambiance plus décontractée et sociale.
Chaque événement propose des créations sonores intéressantes qui repoussent les limites de la production musicale, est-ce la mission première des Loop Sessions?
Mahdi: Le premier objectif est de passer un bon moment musical en bonne compagnie. Mais au-delà de ça, il y a plusieurs raisons qui ont fait que ce projet a bien fonctionné à Montréal et un peu partout autour du monde. L’idée était de rassembler une scène qui a toujours existé mais qui n’était pas nécessairement unie. Le beat making est une activité plutôt solitaire dont l’essence est animée par le légendaire « bedroom producer ». Nous avons donc travaillé à offrir un espace et un moment en milieu de semaine où ces personnes allaient pouvoir sortir de leur chambre pour rencontrer d’autres beat makers comme eux et partager leurs créations et connaissances. C’est ironique de voir que nous avons tous été obligés de retourner dans nos chambres…
Un autre attrait de nos rencontres est de forger une communauté artistique où plusieurs ont su se retrouver. Le fait que nos événements ne constituent pas une compétition, mais plutôt un moment de partage a favorisé la rencontre entre artistes établis et débutants, sans qu’il n’y ait un complexe de supériorité ou une atmosphère hostile. Ainsi, chacun y trouve son confort et son audience.
Mark: La mission de Loop Sessions est de créer et d’établir une plateforme où la communauté créative peut apprendre, partager, améliorer et développer leurs habiletés en production musicale en explorant l’art d’échantilloner tout en créant des liens et des ponts entre les artistes, les villes et les différents chapitres à travers le monde.
Loop Sessions est rendu avec un total de 19 chapitres à travers le monde. Je me questionnais à savoir comment le projet avait grandi et évolué depuis ses débuts et est-ce que vous vous attendiez à une telle expansion?
Mahdi: C’est vraiment une surprise de constater ça! Nous pensions que nous allions nous en tenir à quelques éditions et éventuellement passer à autre chose. A l’été 2017, John Parm, un artiste belge résidant à Montréal m’a annoncé qu’il rentrait à Bruxelles et qu’il voudrait exporter le concept au pays. Au même moment, Mikey J. Blige, un artiste de Vancouver, retournait aussi dans l’ouest canadien et nous a exprimé le même souhait. Je crois que Mikey et John ont ouvert le portail qui a piqué la curiosité des autres villes qui ont également voulu se joindre à la fête. Le mouvement s’est vite répandu comme une traînée de poudre.
Mark: Personnellement, je ne m’attendais pas à une telle croissance. Nous avons l’habitude de faire les choses d’une manière très communautaire et parfois, lorsque tu lances un nouveau projet, tu es plus concentré à t’assurer que tout se déroule bien que tu ne vois pas réellement la croissance avant qu’elle soit bien implantée. Tout est arrivé très naturellement, ce sont principalement des participants et participantes qui étaient présent·e·s à Montréal et qui sont retourné·e·s dans leur ville natale et qui ont ressenti le besoin de partager ce projet avec leurs ami·e·s . Après que plusieurs chapitres aient été lancés, l’effet s’est multiplié et éventuellement, nous recevions des demandes de personnes à travers le monde qui avaient participé à un événement ou qui y avaient assisté en ligne.
Depuis maintenant plus d’un an, la pratique de Loop Sessions a changé et s’est tournée vers un format virtuel en raison de la pandémie. Comment s’est déroulée cette adaptation et comment entrevoyez-vous le futur pour vos événements?
Mahdi: Ça nous a fait mal de voir que la rencontre devait être annulée à la dernière minute. On s’est rapidement demandé si on pourrait adapter la session de manière virtuelle, ne serait-ce qu’une fois. Mark a un très grand souci du détail au niveau de la qualité sonore. Il s’est donc assuré que, si format virtuel il devait y avoir, la qualité serait au rendez-vous. Puisqu’il est celui d’entre nous qui a le plus de gadgets audio, il s’est vite retrouvé à animer la première édition en ligne depuis chez lui et ce fut un succès pour nous. Au fil des mois nous avons opté pour une rencontre sur Zoom pour atteindre un plus grand niveau de confort. On s’est d’ailleurs inspiré de nos amis de Loop Sessions Toronto, et ça démontre la force du mouvement: chaque chapitre connait sa propre réalité et on s’en sert tous pour s’inspirer les uns les autres.
D’ailleurs, nos amis de Loop Sessions Milan ont rejoint notre communauté internationale en pleine pandémie. Je trouve ça beau puisqu’à ce moment-là, les médias ne cessaient de présenter Milan comme un foyer important de la pandémie. Ça n’a pas empêché leur communauté artistique de travailler vers un effort de solidarité. C’est très important quand on sait que plusieurs artistes, à Montréal et de par le monde, ont témoigné combien les Loop Sessions les aidaient à garder une certaine stabilité émotionnelle durant ces temps difficiles. J’en suis particulièrement reconnaissant et ému.
Mark: L’adaptation à une formule en ligne a définitivement excédé mes attentes. Au départ, nous avons changé parce que nous ne voulions pas rater une édition ou nous arrêter complètement. La réponse nous a dépassés, et plusieurs personnes ont eu l’opportunité de participer même si elles ne pouvaient pas être présentes physiquement. Ça a également ouvert la porte à plusieurs participants et participantes hors de Montréal et d’autres chapitres, ce qui a été incroyable à voir. Les éditions en ligne ont commencé en mode survie et ont finalement généré un élan unique. Le futur de Loop Sessions verra certainement la création de nouveaux chapitres, unifiant encore plus notre communauté à travers le monde et développant des plateformes, des outils et des programmes pour donner plus de pouvoir aux créatrices et créateurs de musique et aux générations qui viennent.
Le plus récent chapitre du projet vient de s’installer dans la capitale américaine avec Loop Sessions DMV. J’aimerais savoir qui est derrière l’implantation de cette nouvelle section et qu’est-ce qui a mené à sa création?
Mags: Je suis la force motrice derrière Loop Sessions DMV. Au commencement, j’ai demandé l’aide de mon ami·e Sweet, un·e producteur·trice et bassiste dans le groupe basé à DC Black Folks Don’t Swim?. Sweet a participé à une session en ligne du chapitre de Montréal en octobre et une autre fois en novembre. Leurs interactions positives avec Mark et à quel point iels ont apprécié le concept est ce qui nous a inspiré·e·s à lancer le chapitre dans le DMV. Iels m’ont dirigée vers quelques potentiel·le·s participant·e·s et DJs, à savoir Bliberation, son compte a retenu mon attention lorsque j’ai remarqué qu’il avait une connaissance mutuelle à Montréal. Sweet était très occupé·e avec leur band à ce moment, donc je suis restée en charge du reste pendant que B. était notre DJ et hôte désigné.
Loop Sessions DMV regroupe des beatmakers de la région de Washington, mais également d’un peu partout dans le monde, dont de Montréal (Joni Void, Sabrina Sabotage, entre autres). Comment avez-vous réussi à trouver autant de participant·e·s après seulement trois éditions?
Mags: Je crois que parce que Nancy et moi faisons respectivement partie de scènes tissées serrées, nous avons été capables d’influencer nos ami·e·s à participer. C’est drôle que tu mentionnes Joni Void, avec qui j’ai déjà travaillé pour le Lux Magna, parce que malgré le fait que nous sommes tout·e·s deux basé·e·s à Montréal, LSDMV était leur première collaboration avec Loop Session. J’attribuerais également ma présence régulière à Loop Sessions MTL où j’ai été capable de tisser des liens avec plusieurs personnes, ce qui a créé un authentique sentiment de communauté qui se supporte et également de belles amitiés. Parce que je voulais honorer tout ce que Loop Sessions a fait pour moi, je me suis assurée d’inclure les gars dès le départ (avec nos Q&A session), ce qui a lancé l’appel à d’autres participant·e·s à travers le monde pour nous observer et nous découvrir.
Nancy: Tout est grâce aux efforts de Mags. J’ai invité tout le monde associé à Grimalkin et également nos abonné·e·s sur Twitter et Instagram. Plusieurs personnes se sont impliquées de cette manière et j’étais excité·e de voir Joni Void y participer. Je les connais par Twitter et nous nous sommes rencontré·e·s lors d’un Google Meet pour discuter de musique. Nous planifions sortir l’un de leur album dans le futur et iel a participé au Grimalkin’s winter showcase. Wren Dove Lark se sont impliqué·e·s via Twitter, et Woven In est une amie personnelle et a laissé paraître quelques albums sur Grimalkin. Elle a également fourni le crate pour notre deuxième session. J’étais ravi·e de voir Mosaic the Animated nous joindre. Nous nous suivons mutuellement sur Instagram. Avec un peu de chance, plus de personnes de Grimalkin participeront dans le futur. Je sais que plusieurs le planifient, mais ça a été difficile pour eux et elles de trouver le temps jusqu’à maintenant.
Mags, tu es basée à Montréal, mais tu t’impliques toujours au sein de Loop Sessions DMV. Peux-tu nous parler de ton parcours chez Loop Sessions et de ce qui t’a motivé à joindre ce projet?
Mags: Je suis originaire de la région de DMV. Je suis née et j’ai grandie à Silver Spring, MD, j’ai ensuite bougé vers Montréal en 2010 pour l’université. J’ai eu à retourner aux États-Unis en 2018 lorsque mon visa de travail a expiré, mais je pouvais toujours venir visiter le Canada à l’occasion du Lux Magna ou pour de gros concerts de Strange Froots. Ensuite, lorsque la quarantaine a débuté et que Loop Sessions a migré en ligne, j’ai immédiatement sauté sur l’occasion pour reconnecter avec cette portion de la scène montréalaise, et avec le temps qui passait, ça devenait clair que le confinement ne se terminerait pas bientôt, j’ai finalement décidé de prendre l’initiative d’amener une partie de la ville que j’ai choisie dans ma ville natale (c’était seulement deux mois avant que je devienne résidente permanente au Canada et que je revienne habiter à Montréal).
Nancy, tu seras crate provider lors de la prochaine édition de Loop Sessions DMV. Je me demandais ce qui te motivait le plus en lien avec ce projet et comment se déroule la préparation en prévision de l’événement?
Nancy: Mags m’a contacté·e par l’entremise de Backxwash. Si je me rappelle bien, je crois qu’elle a recommandé Grimalkin à Mags parce que Grimalkin est basé en Virginie et fait partie de la région de DMV. Nous avons des membres du collectif à Richmond et Baltimore. J’étais excité·e d’entendre parler de Loop Sessions et j’aime le fait que le but est de construire une communauté de muscicien·ne·s et de beatmakers. Mags a mentionné vouloir amener plus de diversité au chapitre de DMV et essentiellement, tout le monde à Gr est trans et queer et plusieurs sont également des personnes racisées, elle a exprimé vouloir que tout le monde se sente bienvenu·e et impliqué·e, ce que j’ai apprécié.
Elle a également fait remarquer que les participant·e·s ne devait pas absolument être des producteur·trice·s ou des beatmakers ni de faire du hip-hop, ce que j’ai également vraiment apprécié. Plusieurs le font à Grimalkin, mais plusieurs d’entre nous ne le font pas, comme moi. Je produis de la musique, mais je ne suis définitivement pas beatmaker. J’utilise des samples et des loops minimaux dans ma musique personnelle (Spartan Jet-Plex) depuis plusieurs années maintenant, mais ce fut excitant et inspirant de me mettre au défi et d’explorer encore plus en me poussant hors de ma zone de confort. J’aime aussi comment le format de Loop Sessions nous met au défi de créer quelque chose avec une durée de temps limité, utilisant un seul album. J’aime le fait que ça m’ait donné l’opportunité d’avoir du plaisir et de m’amuser en créant de la musique et de nombreuses idées pour mon projet Spartan Jet-Plex découlent de cela, ce qui est excitant.
La vie et le travail deviennent tellement chargés et intenses et je me suis rendu·e compte que je devais garder du temps pour moi en général pour créer de la musique, et ces Loop Sessions sont un événement mensuel pour lequel il faut que je me planifie du temps et j’apprécie cela. C’est facile pour moi de me mettre de côté ainsi que ma créativité lorsque j’ai d’autres éléments pressants à faire, mais vu que Loop Sessions fait partie d’un effort communautaire qui m’offre une opportunité de partager ce que Grimalkin représente, ça devient encore plus important pour moi d’y participer. J’aime aussi vraiment avoir l’opportunité de rencontrer d’autres musicien·ne·s d’ailleurs dans le monde et aussi des États-Unis. Cette portion de Loop Sessions est vraiment en lien avec l’essence de Grimalkin donc je pense qu’il y a une connexion qui fait en sorte que Gr s’intègre avec ce qui est fait. Aussi, ça a permis de parler de Grimalkin à plus de gens, ce que les rencontres en direct nous permettent de faire. J’apprécie vraiment le fait d’avoir une autre plateforme pour promouvoir les artistes qui laissent paraître sur Gr et le travail que nous faisons au-delà de la musique. Récemment, ça a été très agréable d’apprendre à propos de nouvelle musique et d’entendre les inspirations et les histoires derrières les crates que les personnes choisissent. Loop Sessions répond vraiment à tous ces fantastiques critères qui m’attirent généralement dans un projet.
Pour ce qui est de la crate du 7 mai, vous devrez attendre pour l’entendre. C’est l’un de mes favoris, je voulais l’échantillonner depuis un bon moment. Je connais déjà l’album à merveille, mais je planifie d’attendre jusqu’au moment de sortir la crate pour voir quelles chansons m’inspirent pour créer ma pièce et pour garder mon focus sur le défi et l’esprit de participation à ces sessions.
En tant que participant·e·s aux Loop Sessions, Mags et Nancy, je me demandais comment vous abordez de tels événements, en quoi ça change de la production musicale “habituelle”?
Mags: Je crois qu’à Loop Sessions, je dois approcher les choses très différemment que je le fais habituellement lorsque je produis. En général, je ne suis pas quelqu’une qui produit la musique pour la consommation à grand public à moins que je crée quelque chose de spécifique pour mon band, je fais surtout de la musique que j’aime, pour moi; mettre de la musique en ligne est pratiquement juste pour créer une forme d’archive. Mais à Loop Sessions, je veux être plus astucieuse par rapport aux histoires que je raconte au travers des quelque 90 secondes qui me sont allouées, avec les échantillons qui me sont donnés. Je stress un peu moins par rapport à la logistique et au mixage, mais un peu plus par rapport au filon narratif (même si plusieurs vont soutenir que de perfectionner l’aspect technique va améliorer le rendu final, mais dans le contexte de Loop Sessions DMV, au moins, je n’ai pas le temps ou l’énergie de m’inquiéter à propos de ça lorsque j’ai environ une demie journée pour faire quelque chose qui au moins, me rend heureuse, haha). Et spécialement à Loop Sessions DMV, l’hôte ou l’hôtesse et les participant·e·s sont plus intéressé·e·s à découvrir les styles des autres personnes et leur opinion sur les échantillons, et de sortir de leur zone de confiance avec de nouveaux et nouvelles ami·e·s en ligne, à ses côtés, et en temps de pandémie, ça ne peut jamais être pris pour acquis.
Nancy: C’est un peu stressant, mais dans le bon sens (haha). Initialement, j’étais très neurveux·euse que peu importe ce que j’allais créer, j’allais être moins efficace que les autres, mais ce n’est pas une compétition et tout le monde a été très sympathique à propos de mes compositions, et B (l’hôte de DMV) est vraiment agréable et c’est facile de lui parler. Il a une attitude très gentille et ouverte et il a un don pour faire sentir les personnes qui l’entourent à leur aise et à la maison. Je fais beaucoup d’improvisation et de jeu dans ma musique, ce qui m’aide souvent à générer des idées ou des étincelles pour une nouvelle chanson ou pour savoir comment j’aimerais qu’une pièce que j’ai déjà composée sonne lorsque je l’enregistre, et de participer à ses sessions est dans le même esprit que mon approche lorsque je crée de la musique.
Ce qui est différent sont les contraintes de temps et l’encadrement via la crate, et même si je m’amuse beaucoup dans ma musique, mes chansons habituelles sont beaucoup plus planifiées et naturellement j’ai autant de temps que je le souhaite pour les créer. Avec Loop Sessions, tu as juste besoin de t’y pencher et de suivre le courant. Une chose que j’aime particulièrement à propos de ces sessions est que ça a mis au centre de mes préoccupations le côté instinctif de la création musicale. Le processus que je suis est d’écouter les crates, laissez mon instinct choisir la chanson ou les chansons qui m’appellent et de simplement aller de l’avant. Ce fut un processus très naturel pour moi. Il n’y a pas de temps pour réécouter et retravailler ou trop penser à propos d’une décision. J’apprécie cela parce que c’est un défi. Et bien sûr, je crée tous les samples et les pièces pour ces sessions, ce qui est nouveau pour moi. La majorité des chansons que je crée débutent avec la guitare et les claviers donc ça a été une belle façon d’étendre mes connaissances et d’en apprendre de nouvelles, ce que vous pourrez certainement entendre dans le futur pour mon projet SJP.
Merci pour votre temps!