[Scène française] La Reine Mab – Le Cri de Panoptès
Je pensais pendant un moment qu’il me serait difficile d’apercevoir un projet français qui diffère des nombreuses suggestions techno-ambiantes qui enrichissent mes fils d’actualités et animent mes jours et nuits. Je voulais exploiter une sphère tout aussi jouissive, un projet percutant tant aux niveaux des éléments sonores que vocaux dans la même veine que Foreign States de Silent EM. Cela n’a pas vraiment tardé puisque quelques recherches affinées m’ont suffi pour tomber sous le charme du trio La Reine Mab.
Le Cri de Panoptès impose sa signature poétique et évasive dès l’ouverture de Fire, ce dernier accorde une empreinte rétrofuturiste, les sonorités s’entremêlent et opèrent une immersion vers les méandres des mélodies synthwave. Le Cri surgit et je comprends à cet instant que l’album prend une tournure revendicatrice assumée. Refugees est tout simplement un coup de cœur. Le groupe arbore une folle composition post-rock soutenue par des riffs de guitare enflammés et par le chant imposant de Julie Biereye. C’est à en perdre la tête. À ce stade, j’ai juste la démente envie de les découvrir sur scène et je ne peux qu’imaginer l’état d’euphorie et de symbiose dans une salle bouillonnante entre les apparents murs de pierre.
Cet album est un ensemble de créations vivantes où la dynamique est plus ou moins constante. J’assimilerai bien les titres comme Les Veuves et The Buzzing comme des pièces théâtralisées engageant le corps et la voix dans un unique et seul espace.
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Paru le 1ᵉʳ juin 2018.
- Révision du texte par Geneviève.