[Scène locale] Nico Video – Topaz
Après l’avoir entendu au sein des groupes Ciment, Reine de France et Videoville, il me fait plaisir de découvrir le plus récent projet du musicien Nicolas Quirion. Avec cette nouvelle mouture portant le nom de Nico Video, il se lance maintenant dans l’univers de la techno avec son premier EP intitulé Topaz. Un saut qui démontre une fois de plus sa grande versatilité et sa capacité à toucher la cible dans différents créneaux musicaux.
Avis à celles et ceux qui aiment leur techno frénétique et à un rythme impétueux, ce n’est pas ce qui vous attend sur cet album. Avec des créations plutôt minimales, la beauté de Topaz se retrouve dans ses lentes constructions, mais également dans son imprévisibilité. La majorité des morceaux nous offre de magnifiques montées en puissance qui mèneraient habituellement vers des passages endiablés et drôlement énergiques, mais ce n’est pas le cas ici. Les mélodies se poursuivent avec toujours autant d’efficacité nous gardant sur le bout de notre siège et nous permettant d’apprécier des compositions posées et bien senties, loin des rythmiques répétitives et sans saveur que nous entendons si souvent.
Nous ayant habitué·e·s à peu de sérieux avec Videoville, Nicolas continue d’ajouter des éléments sympathiques à sa musique avec quelques échantillons vocaux cocasses parsemés au long de ces quinze minutes. Le EP est cependant marqué par d’envoutantes harmonies représentant la trame sonore parfaite pour entamer une soirée. Axées principalement sur la techno, ses créations présentent tout de même différentes influences. Bar du zombie arborent certaines sonorités plus glitchy alors que Guerre et pop-corn joue dans les horizons de la house expérimentale. Cette conclusion hautement addictive par son énergie positive fait un bien fou et permet au corps de se relâcher le temps d’une chanson.
Nico Video débute ce nouveau projet solo d’une bien belle manière et il sera intéressant de voir s’il se transposera également en concert lors des prochains mois.
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Paru le 4 octobre 2019.
- Révision du texte par Geneviève.