[Recommandation] Liz Helman – Daylight Dreaming
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours utilisé la musique à des fins thérapeutiques. Très tôt dans mon enfance, les sons me procuraient un sentiment d’apaisement, je dirais même qu’ils avaient quelque chose de rassurants. C’est pour cette raison que je suis en perpétuelle recherche d’albums ou d’artistes qui savent aligner leur art avec mes besoins de réflexion ou même de guérison physique et mentale. Lorsque Daylight Dreaming résonna dans mon casque pour la première fois la semaine dernière, j’ai instantanément su que j’allais vivre une expérience bouleversante. Cette écoute arriva à un instant propice où j’avais besoin de vivre un vif moment d’égarement.
Liz Helman, une artiste multidisciplinaire actuellement basée à Londres, m’était totalement inconnue jusque là. Toutefois, la chimie auditive s’est rapidement installée après les premiers balbutiements de la pièce d’introduction. Quelques secondes suffirent pour me faire prendre conscience de l’ampleur de ce qui se dressait à l’horizon. Cette musique ambiante, entièrement forgée à partir de ses propres échantillonnages sonores, vacille entre de légers segments drone et de subtils murs de son. Le rendu est authentique voire méditatif. Cette dernière affirmation est particulièrement véridique lorsque le titre Labyrinth flotte dans l’air. Il s’agit d’une séance d’hypnose de plus de dix minutes qui parviendra immanquablement à vous faire oublier le lieu et les choses qui vous entourent.
Les quatre compositions forgeant Daylight Dreaming nous racontent une histoire. L’aspect très introspectif de l’œuvre que Liz nous propose permettra la création d’une multitude de récits dont le nombre est proportionnel à la quantité de personnes qui écouteront l’album. Je pourrais résumer les images qui me sont venues en tête de cette manière:
Un portrait sonore de l’inquiétante dualité entre la nature et l’humanité, une perturbante prise de conscience vis-à-vis notre rôle dans le déséquilibre total que nous causons jour après jour.
Sa musique est vivante et évolutive. Il ne faut pas chercher à la comprendre, mais plutôt la laisser respirer et lui permettre de prendre la forme qu’elle désire. Si vous n’avez rien compris après votre première écoute, montez le volume et recommencez immédiatement. Donnez-vous la chance d’être submergé·e et de pouvoir déceler chacune des subtilités que Daylight Dreaming a à vous offrir.
Pour acheter l’album, c’est ICI.
Paru le 29 novembre 2017 sur Kohlenstoff.
- Révision du texte par Geneviève.