[Scène locale] Data Slum – American Trance
C’est une magnifique coïncidence que le duo local Data Slum se soit retrouvé sur mon chemin. À force d’entendre du bien de ce projet dans mon entourage, je n’avais d’autre choix que de me faufiler au lancement de l’album American Trance qui s’est déroulé en mai dernier à La Vitrola. Le coup de foudre fut instantané, j’ai immédiatement su que je venais de tomber sur l’un des joyaux cachés de la florissante scène montréalaise. Cette musique électronique impulsive influencée par les nombreuses fresques de nos voisin·e·s du Sud constitue une véritable révélation.
L’union entre les deux musiciens est parfaite, il existe une symbiose très particulière entre Leon Louder et Martín Rodríguez. Il en ressort quelque chose de rafraichissant et profondément humain. Lorsque cette sensibilité sonore se juxtapose à leur force de frappe, le résultat est décapant. Vous n’avez qu’à plonger dans les titres Whale Hunt ou Jeopardy pour saisir l’ampleur des dégâts. Leur nouvelle offrande vous fera tout de même basculer entre plusieurs gammes d’intensité, de la tranquillité la plus apaisante jusqu’à la frénésie absolue. Le point culminant survient toutefois lors de la pièce éponyme, il s’agit de l’une des compositions les plus singulières que j’ai entendues dernièrement. Elle a la capacité d’altérer notre perception du temps, c’est totalement hypnotique. Un voyage cérébral de grande qualité.
Même si le projet existe seulement depuis 2016, il n’est pas étonnant de les voir intégrer la programmation du festival Mutek Montréal cette année, American Trance est une bête unique et viscérale. Ils cadreront à merveille dans la série Play qui propose des expériences musicales hors du commun. N’oubliez pas que l’accès à ces soirées est totalement gratuit, alors vous n’avez aucune excuse de ne pas vous déplacer afin de faire le plein de décibels!
Pour acheter l’album, c’est ICI.
Paru le 16 mai 2018 sur Illuminated Paths.
* Si vous avez envie d’une expérience encore plus immersive, voici l’album en version vidéo. Chacun des morceaux a été transposé en images par un·e artiste visuel, incluant notamment Anna Eye, Ganesh Baron Aloir, Genevieve Lebleu et Sonya Stefan.
- Révision du texte par Geneviève.