[Scène locale] La Mécanique – Dernier Voyage
Récemment découvert avec la pièce Téléscope en ouverture de l’excellente compilation Northern Noise Vol. I de Velouria Recordz, le projet La Mécanique n’est définitivement pas passé inaperçu. Avec sa mélodie entrainante et son refrain percutant qui refuse de sortir de notre crâne, il était difficile de faire une meilleure première impression. Cette mise en bouche était bel et bien représentative du tout premier album qui a vu le jour en mai dernier sur l’étiquette Cold Transmission.
Ayant habituellement un penchant pour la musique instrumentale, je n’ai d’autres choix que de me laisser bercer par l’omniprésente voix de Francis Nothingwater tout au long de Dernier Voyage. Ce chant grave et désenchanté n’est pas sans rappeler le duo québécois Non-Lieu, faisant lui aussi partie de cette même compilation. Malgré cette dominante, n’allez toutefois pas penser que le reste ne vaut pas le détour, puisque le musicien a plus d’un tour dans son sac. Une pluie torrentielle de rythmes nous secoue tout au long des douze compositions, les synthétiseurs sont utilisés avec brio et notre corps a de la difficulté à rester en place. Vous pourrez corroborer mes propos avec les merveilles que sont Bateau noir et Galadriel.
Même lorsque le chant est légèrement plus vaporeux sur un morceau comme Blablabla par exemple, La Mécanique tire admirablement son épingle du jeu. Le cold wave qui nous est habilement servi par Francis est particulièrement savoureux lorsque la basse frémit davantage. Lingchi et Isolation sauront vous satisfaire sur cet aspect. Malgré son imposante stature et sa longue durée, Dernier voyage défile à grande vitesse et sa diversité nous permet d’éviter l’ennui. Un résultat qu’il me tarde de voir sur scène le vendredi 14 juin prochain aux Katakombes en compagnie de Sarajevo & Moi, Scene Noir et The City Gates. Un événement à ne surtout pas manquer!
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Paru le 10 mai 2019 sur Cold Transmission.
- Révision du texte par Geneviève.