[Festival] Electro Alternativ – Ghost In The Machine & Karenn
La 15e édition du festival toulousain Electro Alternativ s’annonce riche en émotion avec des évènements très variés faisant place à de grosses pointures technos pour les concerts ou bien des séances de cinéma relatives à la création musicale. Ainsi, tout au long du mois de septembre sont programmés des spectacles, projections ou ateliers dans plusieurs lieux de la ville rose. Pour ma part, je commençais les réjouissances musicales à la célèbre salle Le Bikini avec un premier acte tout en noirceur et brutalité. Le programme était copieux: le local Hayden F, suivi du prometteur 14anger. Puis, s’est enchaîné pendant plus de quatre heures Minimum Syndicat, Karenn et pour finir Ghost In The Machine.
Le lieu peut contenir un maximum de 1500 personnes et est situé dans la périphérie de la métropole. Reconnu pour un système son réglé à la perfection et complété par un jeu de lumière très hypnotique, l’endroit se prêtait à merveille avec le style musical qui allait être dévoilé tout au long de cette nuit.
J’arrive au milieu de la prestation de 14anger. Le français met le public directement dans l’ambiance ténébreuse que les organisateurs souhaitaient apporter à l’évènement. Il imprime un rythme soutenu à l’enchaînement des productions afin de captiver le public de danseurs et danseuses arrivant timidement sur la piste.
© Photo: Louis Derigon – 14anger
Le duo français, Minimum Syndicat arrive à 1h du matin devant les festivaliers. Impatients de pouvoir profiter du paysage musical que leur proposeront les deux musiciens, ils arrivent en nombre au fur et à mesure de la prestation. Ils ont pu se déhancher dans un premier temps sur de l’acid-techno percutante. La foule très alerte est sensible à la progressivité de leur mix qui se conclut par de la techno industrielle qui en a ravi plus d’un.
© Photo: Jb Espitalier
La piste de danse n’attendait plus que les maîtres de la soirée que sont Blawan et Pariah sous leur alias Karenn. J’étais moi-même très impatient d’assister à leur prestation, car les deux EPs qu’ils ont sorties cette année sur leur propre label VOAM sont remarquables. La manière dont ils enchaînent leur travail en studio est vraiment prodigieuse, car je peine à distinguer les transitions. Ils maintiennent pendant 90 minutes un rythme varié associé à plusieurs accompagnements. J’ai été subjugué par la vitesse à laquelle s’est écoulée leur performance. Le public toulousain a été conquis par les deux artistes anglais.
© Photo: Louis Derigon – Karenn
La conclusion de cette belle nuit d’été était réservée aux néerlandais Ghost In The Machine. Le public a été survolté par la sélection des pistes des deux compositeurs. L’enchaînement de titres technos industriels nous a permis de lâcher nos derniers pas de danse sous un rythme effréné. La retenue nous avait quittés depuis un bon moment déjà et l’émerveillement nous avait tous gagnés.
Le fait de programmer GITM en conclusion fut une très bonne idée pour achever cette soirée alternant entre acid-techno, techno industrielle. J’ai déjà hâte d’assister à la deuxième échéance, ce samedi aux abattoirs en compagnie notamment de Jeff Mills.
© Photo: Louis Derigon – Ghost In The Machine