[Recommandation] NERATERRÆ – Scenes From The Sublime
Difficile de dénicher une écoute qui colle mieux à la situation mondiale actuelle que le dense et splendide nouvel opus du projet italien NERATERRÆ. Le tout est paru il y a quelques jours à peine gracieuseté d’une collaboration entre deux étiquettes que nous affectionnons particulièrement sur le site, soient Cyclic Law et Liberation Through Hearing. L’album Scenes From The Sublime s’incruste en nous le temps de dépeindre des œuvres d’art en sons, une immersion riche dont le concept sort agréablement de l’ordinaire.
Cette suite logique à l’excellent The Substance Of Perception sorti l’an dernier, encore une fois sur Cyclic Law, explore des recoins sombres et poussiéreux de la musique atmosphérique. L’idée derrière le disque nous force à lui décerner une écoute lente et exigeante. La simple action de faire défiler les tableaux un à un au fil des morceaux et de s’y perdre est purement fantastique, ce n’est définitivement pas le genre d’expérience que nous pouvons réaliser fréquemment. Prenons par exemple l’extraordinaire pièce Passion Domain qui nous offre une trame de fond plus flottante que l’ensemble ou encore Thou, Daemon et ses voix chamaniques qui nous guident vers une finale frissonnante. Il ne faudrait surtout pas omettre de mentionner la conclusion Virtues Of The Dawn qui balaie du revers de la main la compétition en nous offrant un rituel unificateur qui est plus grand que nature. Ce ne sont que quelques exemples de la capacité de l’album à nous éblouir et à transcender une écoute standard. Plus notre dévotion sera forte, plus la musique de l’italien nous récompensera par sa beauté.
Le grand nombre de collaborations se retrouvant sur Scenes From The Sublime injecte assurément une saveur particulière à toutes ces scènes marquantes. La liste pratiquement trop longue pour être énumérée dans cette chronique propose plusieurs artistes habitués de se retrouver sur le label de Frederic Arbour. Chacune des dix compositions génère sa propre ambiance et malgré l’aspect intimidant de l’album, la diversité est plus que jamais au rendez-vous et le facteur de réécoute est évident. Tout comme lorsque nous observons une toile, les détails se révèlent peu à peu et ils peuvent surgir même après l’avoir regardé des dizaines de fois. Le cas est tout à fait similaire avec les créations dantesques de NERATERRÆ, libre à vous d’y plonger aussi souvent que vous le souhaitez.
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Paru le 20 mars 2020 sur Cyclic Law et Liberation Through Hearing.