[Recommandation] Violent Vickie – Division
Il n’est jamais trop tard pour revenir sur un album que nous avons apprécié. En réalité, ça fait déjà plusieurs mois que l’idée de partager Division plane, mais les circonstances ne s’y prêtaient malheureusement pas avant aujourd’hui. Artiste californienne ayant lancé son projet en 2013, Violent Vickie dévoilait en septembre son colossal deuxième long jeu. Regroupant quinze titres composés entre 2014 et 2016 et finalisés dans les deux dernières années, l’imposant opus nous amène vers des abîmes sonores obscurs et invitants.
Lançant le bal avec la langoureuse Serotonin, les inspirations d’une musique électronique sombre apparaissent rapidement, se mêlant à un paysage sonore intrigant et brumeux. La première portion de l’album se positionne dans une ambiance darkwave à la fois intense et harmonieuse, où le chant occupe une place d’importance grâce à son engagement et à son assurance. Affichant un vaste registre vocal, Violent Vickie alterne entre les cris, les chuchotements et les airs flottants et nébuleux, exhibant ainsi d’intéressantes influences tirées du punk. Cette partie introductive atteint son comble avec Gaslight, magnifique pièce invitant à bouger paisiblement aux sons de ses charmants échos.
La tension augmente subitement lorsque The Blame s’entame, présentant des rythmiques beaucoup plus incisives. La cadence s’accélère, la distorsion s’invite à la fête et l’énergie bondit! Les deux morceaux suivants continuent dans la même veine, écorchant tout sur leur passage avec un esprit post-punk fort et grinçant. L’intensité atteint son comble sur Get Violent où la danse n’est plus une option, mais bien une obligation. Les riffs abrasifs de guitare s’allient à merveille avec les percussions et le synthétiseur, créant une mélodie cinglante.
Un calme relatif revient sur Lovelace qui hypnotise par sa candeur et sa beauté, mais ce sera de courte durée puisqu’un virage électronique s’opère, proposant des beats vigoureux et entraînants. La frénétique Secret Life rappelle l’univers imagé de Xeno & Oaklander, offrant au passage l’un des moments les plus forts de l’album. Ce segment permet d’entendre la saisissante Under The Gun qui est accompagnée d’un exaltant vidéoclip. De ce pas s’amorce la conclusion de Division avec trois compositions vaporeuses et s’approchant du synthpop. Une fin en douceur qui ajoute à l’importante polyvalence de Violent Vickie.
→ À écouter si vous aimez : ADULT., TEMPERS, Woven In, Xarah Dion & Xeno & Oaklander.
→ Morceau favori : Get Violent
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Paru le 4 septembre 2020 sur Crunch Pod.
- Révision du texte par Sandra.